J.M.W. Turner
La Catastrophe
1796–1850
Qu’est ce qu’il se passe vers 1800 ? Tout le monde est d’accord sur cette assignation des dates, vers 1830… ça j’en aurais besoin tout à l’heure, comme si cette catastrophe qui affecte l’acte de peindre et bien elle peut bizarrement être datée en gros. Pour Turner, 1830. Vers 1830, bon, tout se passe comme s’il entrait dans un nouvel élément, si profondément pourtant, qu’il reste lié à sa première manière. Ce nouvel élément, c’est quoi ? La catastrophe est au cœur de l’acte de peindre. Comme on dit, les formes s’évanouissent. Ce qui est peint et l’acte de peindre, tentent à s’identifier sous qu’elle forme ? Sous forme de jet de vapeur, de boules de feu, où plus aucune forme ne garde son intégrité, ou simplement des traits suggèrent, on procède par trait, dans quoi ? Dans une espèce de brasier. Comme si tout le tableau, là, sortait d’un brasier. Une boule de feu, dominante célèbre de… dominante célèbre de Turner, le jaune d’or. Une espèce de fournaise, bon, des bateaux fendus par cette fournaise.
[…]
Bon. « Je veux m’emparer de cette idée, de ce jet d’émotions, de cette fumée d’être »…la couleur qui monte… « de cette fumée d’être, au dessus de l’universel brasier »…là aussi ce serait ciseler une description des toiles de Turner, or ce n’est pas pour Turner qu’il le dit, c’est pour ses toiles à lui, c’est pour ce qu’il veut faire… « l’universel brasier »…









Movement: Romanticism
Text: Gilles Deleuze, La peinture et la question des concepts, 1981
Posted: February 2018
Category: Painting